Samedi, je regagne donc Katmandou. Je commence à connaitre la ville sur le bout des doigts. Je passe la journée tranquille.


Dimanche, en allant me promener, bien évidemment je passe devant des agences de voyage, ce n'est pas ce qui manque dans Thamel. Mon œil est attiré par les tours au Bhoutan. J'avais déjà regardé mais rapidement éliminé l'option parce que c'est cher. Mais là, je me dis, allons demander le prix de manière plus précise. Je me retrouve avec 3 devis quasiment identiques d'un point de vue financier. Mon côté raisonnable me dit : trop cher!!! Mon côté "déraisonnable" me souffle : à être là, ce serait ballot de ne pas y aller et puis, on n'a qu'une vie. J'entends même ma sœurette d'amour me souffler dans le creux de l'oreille : vas-y.


Lundi, je booke, mon côté raisonnable ayant perdu le duel la veille, un tour au Bhoutan. Départ le 24 pour un retour le 30. Bon maintenant, il faut que je lise deux ou trois truc sur ce mystérieux pays. Cela m'occupe le reste de la semaine.


Alors, je vous la fait courte, le Bhoutan est un pays pas plus grand que la Suisse enclavé entre la Chine et l'Inde, au cœur de l'Himalaya. Le pays axe son développement autour de la sauvegarde de l’environnement, la promotion du développement durable et le bonheur des citoyens. C'est une monarchie constitutionnelle, monarchie depuis 1907, constitutionnelle depuis 2008. Le pays a longtemps vécu replié sur lui-même, il n'est ouvert aux étrangers que depuis 1974, enfin je dirais plutôt accessible. Ici, il n'est pas possible de voyager par soi-même, il faut passer par une agence bhoutanaise et avoir guide et chauffeur. Le prix journalier est fixé par le gouvernement à un niveau plutôt élevé pour l'Asie. De ce fait, il y a encore peu de personnes qui visitent le pays, d'après ce que m'a dit Robin, mon guide, environ 280 000 personnes par an. Bon en même temps, cela permet de financer santé et éducation qui sont, ici, totalement gratuits pour tout le monde, si, si... Si par exemple, je suis malade pendant mon séjour, je peux aller à l’hôpital, cela ne me coûtera rien.


Vendredi matin, je prends l'avion. J'atterris à Paro, le seul aéroport international du pays à 11h45. Petit frisson, c'est un des aéroports les plus dangereux au monde.  L'atterrissage y est considéré comme un des plus grands défis pour les pilotes. La piste ne fait que 30 mètres de large au lieu des 45 m habituels pour seulement 2 000 m de long contre 3 000 habituellement... A priori, le système de guidage au sol est obsolète de sorte que l'approche doit se faire entièrement en pilotage manuel. Après une descente et un cheminement entre les montagnes pour suivre la topographie de la vallée, la piste n'est finalement visible qu'après avoir contourné une dernière crête. En 2016,  il n'y avait que 26 pilotes certifiés dans le monde pour y atterrir... Tout se passe bien. Les formalités d'entrée se déroulent très vite et je rencontre mon guide, Robin, et mon chauffeur. Nous entrons de suite dans le vif du sujet en allant visiter le Dzong (monastère forteresse) de la ville, le Rinpung Dzong. Le bâtiment actuel date du XVIIème siècle. Le Dzong est très beau. Je découvre l'architecture traditionnelle du pays qui est toujours d'actualité. Il y a beaucoup de bois peints. Les nouvelles constructions, même si elles utilisent des matériaux différents gardent exactement la même structure. Bon, comme au Tibet, il est interdit de prendre des photos à l'intérieur des temples. Robin me résume ainsi la règle à suivre : "pas de chaussures, pas de photos", donc dès que tu quittes tes chaussures pour visiter un temple, no pictures!



Après le déjeuner, nous prenons la route de Timphu, la capitale qui est à soixante kilomètres. En chemin, nous nous arrêtons pour voir le plus vieux pont suspendu du pays qui date du XVIème siècle. Aujourd'hui, il n'est plus utilisé pour le préserver, un nouveau a été construit juste à côté.



Nous arrivons à l'hôtel vers 16h30. J'ai envie de prendre la température de la ville comme je le fais à chaque fois que j'arrive dans un nouveau lieu mais ici pas question d'y aller toute seule, ce n'est pas autorisé. Je me retrouve donc à déambuler avec Robin qui semble très étonné de cette pratique. Quand je lui explique que j'aime me perdre dans les villes pour essayer de "sentir" le pays, il est sceptique. Le soir, je dîne avec un couple d'australiens et un canadien.


Samedi, nous prenons la direction de Kuenselphodrang ou, plus précisément, de la Buddha Dordenma Statue. C'est un bouddha assis gigantesque (51,5 mètres), le plus grand du pays mais aussi du monde, rien que ça! Il a été financé, pour la majorité, par Singapour. Il a été inauguré en 2015. La statue est constituée de bronze et d'or. La statue a été réalisée pour célébrer le 60ème anniversaire du quatrième roi Jigme Singye Wangchuck, tout en réalisant deux anciennes prophéties des VIIIème et XIIème siècles selon lesquelles une statue de Bouddha géante serait construite dans la région pour bénir le monde de paix et de bonheur.



Nous poursuivons la visite de Timphu par un arrêt au National Memorial Chorten. Alors le chorten, c'est le stupa bhoutanais. Celui-ci a été construit en 1974 en l'honneur du troisième roi du pays, décédé en 1972, par sa mère. Il est extrêmement fréquenté par les bhoutanais, d'autant plus que nous sommes le week-end. Avec Robin, nous effectuons les trois tours rituels dans le sens des aiguilles d'une montre bien évidemment.



Après, nous allons sur une petite colline pour visiter le Changangkha Lhakhang. Ce temple du XIIème siècle tient une place particulière dans la vie des habitants de Timphou. En effet, c'est ici qu'ils emmènent leurs nouveau-nés pour que les moines leur choisissent un prénom propice en fonction de la date de naissance, de l'heure, etc. Il y a également beaucoup de pèlerins.



Nous nous dirigeons ensuite vers le Motithang Takin Preserve de Timphou. C'est un espace où vit un troupeau de takins (un bovidé caprin ressemblant au gnou africain, emblématique du Bhoutan). Auparavant, c'était un zoo mais le roi a décidé de faire libérer les animaux considérant que leur place n'était pas en cage. Les takins sont restés là, allant même parfois chercher de la nourriture dans les rues de Timphou où ils sont devenus un danger pour la circulation et eux-mêmes. Finalement, ils ont été ramenés dans le zoo qui est devenu une zone de préservation. Je ne les verrais que de très loin car ils ne sont pas très coopératifs!



La journée se poursuit au Zilhuka Nunnery, un des rares monastères féminins du pays et le plus grand. Il est tout petit et ne paye pas de mine même si la salle de prière est très belle.



Après le déjeuner, nous nous arrêtons à l'archery où se déroule une compétition. Le tir à l'arc est le sport national. A l'époque, il s'agissait d'arc en bambou mais maintenant ils sont très modernes et ne ressemble plus guère à l'arc que je me faisais avec du noisetier quand j'étais petite.



Après ce petit intermède sportif, nous filons sur Semtokha Dzong qui est le plus ancien dzong du pays. Il a été construit en 1629 par Zhabdrung Ngawang Namgyal, qui a unifié le Bhoutan. C'est le premier du genre construit au Bhoutan. Monument historique important et ancien monastère bouddhiste, il abrite aujourd'hui l'un des premiers instituts d'apprentissage de la langue Dzongkha, la langue du pays.



Je termine cette journée bien dense par la visite du marché local qui n'a lieu que le week-end. Je crois bien que je n'ai jamais vu un marché aussi clean!!!!


Dimanche, je pars pour Gangtey, à la campagne. En chemin, nous faisons plusieurs stops. Pour commencer, visite du Taschichho Dzong qui est à Timphou. Il date du XVIIème siècle. Il abrite, en plus d'un monastère, la salle du trône et plusieurs bureaux du roi. Les ministères des Affaires Intérieures et des Finances y demeurent également.



Nous faisons un petit stop pour que je puisse prendre en photo le Semtokha Dzong et le Buddha Dordenma.



Sur la route, nous nous arrêtons à la passe de Dochula. D'ici, si le temps est clair, on peut voir la chaîne de l'Himalaya mais bon, quand nous passons, il y a un épais brouillard. Ne reste plus qu'à espérer que cela sera mieux au retour! Sur le site il y a un temple et 108 chortens.



Nous faisons quelques arrêts pour que je puisse prendre des photos.



Avant d'aller à l'hôtel, nous nous arrêtons au Gangtey Gonpa qui est en cours de restauration. Alors bien évidemment c'est un monastère. Il date du XVIIème siècle. Le monastère est l'un des principaux sièges de la tradition religieuse basée sur les révélations de Pema Lingpa et l'un des deux principaux centres de l'école de bouddhisme Nyingmapa du pays, rappelez-vous c'est une des sectes composant le bouddhisme tibétain, la plus ancienne, qui a un caractère méditatif.



La vallée de Phobjikha où se trouve ce monastère est mon hôtel est magnifique même s'il pleut. On se croirait presque en Suisse. On y trouve en hiver des grues à col noir qui migrent du Tibet voisin. La large vallée avec son marais le plus connu au Bhoutan est réputée pour sa splendeur pittoresque et son originalité culturelle. Elle possède une grande biodiversité.



Lundi, avant de quitter la vallée nous faisons un arrêt dans un centre qui travaille sur la grue à col noir pour voir Karma. C'est une grue qui a été recueillie en 2016 alors qu'elle avait une aile cassée. Elle a été soignée mais depuis, elle ne peut plus voler et donc reste là, dans une volière.



Nous nous dirigeons vers Punakha. Comme nous redescendons en altitude, nous retrouvons des températures beaucoup plus clémentes. La région de Punakha est parsemée de rizières.



En chemin nous nous arrêtons au Chimi Lhakhang, XVème siècle, qui est considéré comme un temple de la fertilité. Pour y aller, nous traversons des rizières et un petit village.



Le stupa, salle de méditation, a été construit par le «divin fou», l'excentrique Yogi et saint Drukpa Kunley, qui a béni l'ensemble du terrain. Le monastère est reconnu dans tout le Bhoutan comme induisant la fertilité. Des touristes y viennent également pour cette raison. On y trouve d'ailleurs un album photo des bébés conçus après un passage au temple et il y a beaucoup d'occidentaux. Il y a aussi une école



Après le déjeuner, c'est parti pour la visite du Dzong de Punakha. Il date du XVIIème siècle. C'est le second dzong à avoir été construit dans le pays. Il a servi de capitale et de siège du gouvernement jusqu'au milieu des années 1950. Tous les rois du Bhoutan ont été couronnés ici. Le dzong est toujours la résidence d'hiver du dratshang (corps de moine officiel). Il est absolument magnifique. C'est le plus beau de ceux que j'ai vu jusqu'à présent. Dans la salle de prière, on peut admirer de superbe peinture et la qualité des artisans du pays. En plus, le site est entouré de jacarandas en fleurs ce qui rajoute à la beauté du monument. Je reste un moment à déambuler et prendre des photos.



Mardi, nous retournons sur Paro en repassant par la passe de Dochula. Le temps est encore pire que dimanche. Là, on ne voit même pas les chortens avant d'être à cinq mètres... Décidément, l'Himalaya joue sa précieuse avec moi! Heureusement que j'ai été au Tibet! Nous nous arrêtons tout de même pour prendre un café. Nous arrivons à Paro pour le déjeuner. Après, direction le Kyichu Lhakhang, le plus vieux temple du pays. Il compte parmi les 108 chortens érigés par le roi tibétain Songtsen Gampo au VIIe siècle pour maîtriser la démone qui contrecarrait l'établissement du bouddhisme. Son sanctuaire renferme l'une des statues les plus sacrées du pays. A l'intérieur, les peintures sont absolument magnifiques.



Nous nous arrêtons ensuite au Jangtsa Dumtseg Lhakhang, un temple du XVème siècle. Il est conçu comme un mandala , avec différents étages (trois) correspondant aux différents niveaux d'initiation. On dit que les trois étages représentent l'enfer, la terre etle ciel. Il a la forme d'un chorten surmonté d'une tour blanche, très inhabituel au Bhoutan. Nous ne pouvons pas le visiter car il est en cours de restauration.



Avant d'aller à l'hôtel, petit stop en ville pour voir si je trouve de l'artisanat sympa. Je ne flashe sur rien, si, si, c'est possible!


Mercredi, je termine mon séjour en apothéose, direction le Taktsang Palphug Monastery. Le premier temple sur le site date du XVIème mais le monastère en lui-même a été construit au XVIIème siècle. Ce temple est l’un des lieux les plus sacrés du royaume et s’accroche à une falaise abrupte située à 900 mètres au-dessus de la vallée de Paro. Quand nous arrivons sur le parking et que je vois où est le temple, je me dis que ce n'est pas gagné (tout le monde connaît mon côté ultra-sportif), un petit trek de moins de 3 kilomètres avec 500 mètres de dénivelés mais yes, I can!!!



La randonnée est très sympa. Nous traversons une forêt de pin où il y a encore des rhododendrons en fleurs. Les points de vue sur la vallée son magnifiques. J'en bave un peu mais finalement pas temps que ça. Le temps n'est pas extraordinaire mais du coup il ne fait pas trop chaud.



Lorsque nous arrivons en vue du monastère, je pars dans un délire photo avec Robin, mon guide, et Ugyel, mon chauffeur. Ils sont pas beaux dans leur gho (tenue traditionnelle masculine)?!?



Le monastère est grandiose! Je ne regrette vraiment pas les 2 heures de marche pour venir! Nous entamons la visite par une première chapelle dans laquelle se déroule une cérémonie : trompe, tambourin et mantras. Nous nous asseyons et quelle expérience indescriptible! Assise en tailleur, les yeux fermés tu te laisses happer et soudain la sérénité t'envahit. Après cela, j'ai un peu du mal à atterrir. Robin et Ugyels'en rendent compte et sont au petit-soin pour moi. Les autres chapelles sont tout aussi belles. Il y a des peintures magnifiques. Je pourrais passer des heures dans ce lieu et ce, malgré la densité de touriste!



Nous redescendons tranquillement et allons à la watch-tower, au-dessus du dzong pour avoir une autre vue sympa sur la vallée. Après ça, retour à l'hôtel pour une bonne douche et passer tranquillement la fin de journée.



Ce matin, je repars sur Katmandou et là, gros choc. Purée mais qu'est-ce qu'il y a du monde! Et quelle pollution! Et ils conduisent comme des malades! Bref, le Bhoutan, c'est clairement un autre monde!!!!


Je vais maintenant vous parler de choses plus générales sur ce petit pays que j'ai beaucoup aimé. Les paysages m'ont moins bluffé que ceux du Tibet mais les gens sont tout aussi gentils et souriants.


Alors j'ai parfois eu l'impression d'être au pays des bisounours, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil! Par exemple, sur les bords des routes, on trouve les panneaux traditionnels du genre, ne prenez pas le volant si vous avez bu, ne conduisez pas en téléphonant, etc. Bref, tout cela est très classique et nous pouvons également le voir dans d'autres pays mais ici tu peux rajouter : soyez respectueux avec tous les usagers de la route, soyez prévisibles quand vous conduisez, etc. C'est surprenant. Quand quelqu'un te vois semblant être en difficulté, immédiatement il s'arrête pour t'aider.


C'est un pays très "healthy". Le tabac y est interdit, bon on y trouve du bétel à tous les coins de rue mais le tabac, FORBIDDEN!!! Il y a une journée nationale de la marche à pied, très bon pour la santé la marche à pieds. C'est d'ailleurs un des seuls pays d'Asie, avec le Népal dans une moindre mesure, où les gens n'utilisent pas un deux-roues pour faire 10 mètres, il y a d'ailleurs très peu de scooters et motos. Il y a des panneaux qui dénoncent les méfaits de la drogue et appellent à la délation des dealers avec, en plus du texte, des représentations d'yeux injectés de sang, version diabolique.


Le bouddhisme fait partie intégrante de la vie, peut-être encore plus qu'au Tibet. Par exemple, mon chauffeur portait une casquette publicitaire de sa société et chaque fois que nous passions près d'un chorten sur la route, il la quittait et faisait un mouvement de la tête. Dans tous les monastères que j'ai visités, mon guide, dans presque toutes les chapelles, a fait ses dévotions (trois prosternations puis prière).


Quasiment toute la population porte la tenue traditionnelle, à savoir la kira pour les femmes et le gho pour les hommes. Le gho est un vêtement entre kimono et kilt, maintenu à la taille par une ceinture nommée kera. Il découvre les jambes au-dessous du genou, favorisant le port de hautes chaussettes et forme une très grande poche au-dessus de la ceinture. Lors des cérémonies officielles et lors d’occasions spéciales, on rajoute le Kabney au gho, longue écharpe de soie de 90cm de large sur 300cm de long, portée en travers du corps sur l’épaule gauche. La couleur de cette écharpe est fonction du rang social de celui qui la porte. Par exemple, orange pour les ministres et les membres du gouvernement, verte pour les juges, bleu pour les membres de l’Assemblée Nationale, et blanche pour les citoyens ordinaires. La kira est constituée d’un long tissu rectangulaire enroulé autour du corps jusqu'aux chevilles et retenu aux épaules par des broches et à la taille par une longue ceinture. Elle est généralement portée par-dessus un wonju, sorte de blouse à manches longues, et sous un toego, une veste courte. Le Rachu est suspendu à l'épaule d'une femme et, comme les écharpes portées par les hommes, ils ont également un rang spécifique associé à leur couleur. Les rachus sont généralement tissés à partir de soie vierge et brodés avec de beaux motifs riches.


La famille royale est très respectée. Il y a des photos du roi partout, un peu comme en Thaïlande. Dans ce pays, cependant, il n'y a pas un faste énorme autour du souverain qui, a priori, est proche de ses sujets. Il vit dans un palais mais croyez-moi, en Europe on appellerait cela une demeure et pas un palais. Selon mon guide, il mène une vie très simple.


Comme vous avez pu le voir sur certaines photos, il y a des phallus peints sur les murs des maisons. Ce sont des symboles ésotériques, qui ont leur origine dans le monastère de Chimi Lhakhang. Ils protègent les maisons et leurs habitants du mauvais œil et des ragots.


Enfin, Robin, mon guide est un grand fan de foot. Autant vous dire qu'en tant que française j'ai eu droit à un certain nombre de question footballistiques auxquelles bien évidemment je n'ai pas su répondre. De cette discussion a découlé la question suivante : pourquoi certains français sont noirs? Euh, bonne question et réponse compliquée... ou pas. Me voilà en train d'expliquer l'esclavage, la colonisation en anglais. Pas gagné cette affaire! Même si mon niveau en anglais a fortement progressé je ne suis pas bilingue. Bref j'ai fait du mieux que j'ai pu et il a semblé, ou fait semblant de comprendre.